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One day 20 octobre, 2010

Posté par fdesbordes dans : ecrits (quand j'ai de l'inspiration),le 3eme roman - titre provisoire "Island voice" , 2 commentaires

Se heurter au mur fin de la réalité. Etre la personne que l’on voit dix fois sans vraiment la croiser. Etre celui qui vous regarde passer, depuis le trottoir d’en face, caché derrière la pluie. Le manteau vous dit vaguement quelque chose sans vraiment vous souvenir et fixer cet imperméable.

Ragards échangés dans un commerce ? Rencontrés à une soirée ?

A la longue vous ne savez plus très bien, les visages se mélangent et les prénoms ne vous disent plus rien, il ne reste que le vide insensé, froid et lugubre, comme un grand courant d’air dans votre poitrine. Vous serrez votre manteau pour vous sentir, peut-être, au chaud. Vous hochez de la tête, sans cesse, écoutant avec politesse et beaucoup d’attention ce que l’on offrira à sa bien aimé, ce à quoi l’on voudrait rêver, ce que l’on pourrait être et au fond, c’est comme un puit sans fond, vous avez beau jeter des petits cailloux blancs vous ne retrouvez plus aucun chemin.

Ce n’est pas un conte de fées, il n’y a pas de petit poucet, ni de prince charmant. Il n’y a que vous. Emmuré vivant dans votre palais des glaces. Un cauchemar sans tour de passe-passe pour se réveiller.

La Belle Personne 7 octobre, 2010

Posté par fdesbordes dans : ecrits (quand j'ai de l'inspiration) , 2 commentaires

A bien y réfléchir, il n’y a de bons ou de mauvais moments pour les rencontres. Tout au plus s’agit-il d’accidents de temps, axes transversaux dans la réalité de deux êtres, qui se croisent à cet instant T, précisément.

Oui, on ne choisit pas ces moments précis, dans nos vies, individus que nous sommes, empêtrés dans notre scotch et notre glue, tant occupés à soigner nos petites âmes fracturées. Et là, alors que nous étions si concentrés sur notre existence, oui, c’est juste là, que nous rencontrons la Belle Personne. Alors les mots manquent. Car La Belle Personne est cet être inclassable, apparue dans la brume de notre histoire et sa simple présence suffit à apaiser notre chronologie fêlée. Alors les phrases s’entrecroisent en tango échevelé et les syllabes se brisent dans les silences du tempo lancinant. Il n’y a pas de bons moments pour les rencontres, il n’y a, somme toute, que la sensualité de la découverte à perpépuité, le charme certain du temps qui passe à ses côtés et cette absurde et déroutante raison qui conduit à nous dire qu’assurément, ce n’est pas le bon moment. Alors la syntaxe s’emmêle et la ponctuation flotte, hésitante, bras ballants, dans un entre-deux en vacance.

Et La Belle Personne de disparaître dans la brume de notre histoire, on voudrait le prolonger cet instant-là et pourtant voilà déjà qu’elle part.

Distorsion de l’espace et l’on ramasse les morceaux de notre rencontre pour les mettre dans un joli mouchoir…

 

Monsieur le directeur 4 octobre, 2010

Posté par fdesbordes dans : coup de gueule , ajouter un commentaire

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Monsieur le directeur,

 

C’est avec une profonde lassitude que je me décide à vous adresser ce courrier recommandé. Il semblerait que vos services aient, encore une fois, commis une erreur sur mon dossier. Dois-je vous rappeler que vous m’avez déjà désinscrite d’office il y a moins de trois mois par erreur, me demandant par la même occasion de rembourser une somme grotesque et que pour me réinscrire, il a fallu que j’attende patiemment 44 jours ?? 44 jours, monsieur le directeur, on peut considérer que c’est un délai pour le moins… inacceptable…

Ma patience a atteint ses limites ce matin, monsieur le directeur, quand j’ai pu constater les incohérences des documents que vous m’adressez, avec quelle légèreté vous traitez mon dossier.

Dans le courrier du 22 septembre, vous me signalez que je serai indemnisée à partir du 23 août.

Quand je reçois le détail du versement le 29 septembre, je m’aperçois que pour la période du mois d’août 2010, vous relevez bien 9 jours de travail, 7 jours de carences obligatoires et 7 jours au titre des congés et autres indemnités de départ, mais, à partir du 9 août. Chez pôle-emploi, le mois d’août commence le 9 ?

Alors récapitulons ensemble, si vous le voulez bien:

J’ai bien travaillé du 1er au 9 août, suivi d’une période de carence de 7 jours puis d’une période de carence au titre des indemnités de 7 autres jours, qui, si mes calculs sont exacts, (cependant nul besoin de s’appeler Einstein pour additionner) 9+7+7 = 23. Comme le stipule le premier courrier, mon indemnisation commence bien le 23 août. Vous seriez donc assez aimable de reconsidérer le paiement du mois d’août 2010 en partant du fait que ce mois commence le 1er et non le 9. Vous me devez donc la somme de XXX euros, versée sur mon compte dans les plus brefs délais, à réception de ce courrier.

Je vous adresse ce courrier, monsieur le directeur, puisque c’est vous qui signez chacun des documents qui me sont adressés. Cependant, nous savons vous et moi, que cette signature est électronique et qu’en réalité, vous n’avez aucune idée quant au contenu des documents qui me sont transmis.

J’adresse une copie de ce courrier à votre directrice régionale, madame Dagnicourt-Nissant et je rends public ce courrier sur internet à cette adresse : http://fdesbordes.unblog.fr

 

Cordialement,

XXXX

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